Les clubs, une espèce en voie d’extinction ?
Illustration : Hugo Delefosse
Si j’étais contente d’entrer à l’ENSEEIHT cette année (RIP Centrale Nantes), c’était clairement pour la vie associative et tous les clubs que l’école peut proposer. Où ailleurs trouver un club de culture bretonne, un où l’on envoie des ballons stratosphériques dans l’espace, ou encore un autre conçu uniquement pour faire de la Slack (j’ai rien contre mais admettez que c’est assez spécifique) ? Notre faune associative est la force de notre école, et doit donc être notre priorité absolue à tous. Malheureusement, la vie associative se résume actuellement au fameux « Non mais c’est compliqué cette année… » – je vous propose un Q-boule à chaque fois que vous entendez cette phrase, d’ici la fin de l’année on se retrouve tous à Alcooliques Anonymes – et des clubs nous n’avons pas vu beaucoup.
Alors, en tant que jeune 1A impliquée, je m’inquiète et m’interroge : le couvre-feu et les mesures sanitaires auront-ils raison de notre diversité associative ? Quelle plus grande menace que la Covid contre nos pauvres clubs sans défense ? En cette situation de crise, permettez-moi de tirer la sonnette d’alarme : le changement, c’est maintenant ! En effet, plusieurs études montrent que si nous n’agissons pas au plus vite, d’ici la prochaine rentrée près de la moitié des clubs se retrouveront sans relève, donc sans bureau, et contraints alors à l’extinction. Autre fait choquant s’il en est besoin : à l’heure d’aujourd’hui, le club le plus actif de l’école serait apparemment le Sun7…
Nous devons donc agir. Mais comment ? Par quoi commencer ? Les 3A ne sont déjà plus là , et les 2A ont d’autres chats à fouetter, entre mobilité à valider et stage à trouver. C’est à nous, pauvres 1A qui n’avons jamais rien connu de tout ça, qui de l’école n’avons vu que le B00, qui associons le Foy à une salle de partiels ratés, synonyme de rattrapages prochains, c’est à nous de nous révolter pour notre futur.
Parce que nous n’avons qu’une seule vie associative, il faut en prendre soin. Alors réveillez-vous, et manifestez avec moi contre la maltraitance des clubs.
gaby