Energie & Matières premières

Sommaire

1. De la source d’énergie à l’énergie finale

Les vecteurs d’énergie disponibles dans la nature avant toute transformation sont appelées l’énergie primaire. C’est de là que proviennent les notions d’énergies renouvelables, les EnR (rayonnement solaire, vent, biomasse, géothermie, etc.) et non renouvelables (pétrole, gaz, etc.).

Cette énergie doit ensuite être produite (extraite), puis transportée et / ou stockée avant de pouvoir être consommée. On parle à ce stade d’énergie finale. Il s’agit par exemple de l’électricité qui arrive chez le consommateur, de l’essence que l’on met dans sa voiture, etc.

En France, 1kWh d’électricité consommé comme énergie finale équivaut à 2,58 kWh d’énergie primaire. Autrement dit, plus de 60 % de l’énergie primaire est perdue lors de la production et le transport sur le réseau de l’énergie électrique. On considère par contre que ce rapport est de 1 pour l’ensemble des autres énergies car il n’y a pas de transformation [1].

Mais en réalité, c’est un peu plus compliqué car on ne compabilise ni l’énergie utilisée pour l’extraction, ni celle utilisée pour acheminer cette source d’énergie vers son lieu de consommation avec ce mode de calcul.

Dans un cadre général on parle de Taux de Retour Energétique (ou EROI en anglais) pour désigner l’énergie utilisable acquise à partir d’un vecteur énergétique, rapportée à la quantité d’énergie dépensée pour obtenir cette énergie.

Une énergie n’est interessante que si son EROI est supérieur strictement à 1 (on récupère davantage qu’on ne dépense). Dans le cas de l’électricité française, on obtient un EROI d’environ 1,4.

La question de l’énergie est intimement liée à celle des matières premières mises en jeu, soit directement (pétrole, gaz, biomasse, etc.) soit indirectement par la construction des infrastructures permettant de produire l’énergie telle que nous pouvons l’utiliser (métaux, matériaux de construction). Mais l’existence de ressources n’est pas le seul critère à prendre en compte, il faut aussi regarder leur accessibilité et le retour sur investissement.

2. Mix énergétique

On parle actuellement beaucoup des énergies renouvelables et du nucléaire mais il faut savoir que cela ne reprénsente qu’une toute petite partie du mix énergétique mondial.

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On remarque surtout que depuis le XXème siècle, les sources d’énergie utilisées ne se sont pas succédées mais se sont cumulées. On utilise ainsi toujours du charbon en quantité croissante, et ce, même malgré le développement des EnR. Au total, les énergies fossiles représentent toujours 80 % de la consommation énergétique mondiale.

3. Energie (dé)carbonée ?

Une énergie est dite « décarbonée » si elle n’émet pas de CO2. Dans une acception commune, toutes les énergies renouvelables ainsi que l’énergie nucléaire sont considérées comme décarbonées. En pratique, on devrait plutôt parler d’énergie faiblement carbonée car aucune énergie n’émet zéro-carbone si l’on considère toutes les étapes depuis la production jusqu’à la consommation.

4. Disponibilité des matières premières

1. Pétrole

Quelques chiffres clés

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Les livres pour en savoir plus
Travaux du Shift Project

The Shift Project est un think-tank qui oeuvre à la décarbonation de la société. Etude sur l’approvisionnement de l’Europe en pétrole, et en vidéo ici.
Pourquoi c’est important ?
En France, le pétrole représente 65 % de la consommation énergétique. La France est dépendante à 99 % des importations pour sa consommation de pétrole et 98 % pour sa consommation de gaz.

2. Minerais

Lectures pour en savoir plus
Ressources vidéo
Ils en parlent

  1. https://www.grdf.fr/entreprises/actualites/energie-primaire-energie-finale ↩︎