GUIDE SUR LES TRACKERS
Les Trackers,
c'est quoi ?
Les trackers sont des valeurs mobilières ayant la
forme juridique d'un FCP (Fonds Commun de Placement), c'est-à-dire
d'un OPCVM (Organisme
de Placement Collectif en Valeurs Mobilières).
Les OPCVM collectent de l'épargne des individus
et des institutionnels et l'investissent dans des valeurs mobilières
(actions, obligations, titres de créances,
…). Ils permettent ainsi de diversifier un portefeuille directementen
achetant une part d'OPCVM tout en en déléguant la gestion
auprès d'un professionnel.
Il existe deux types d'OPCVM : les SICAV (Société
d'investissement à Capital variable) et les FCP (Fonds Commun de
Placement). Les trackers sont
des FCP, c'est-à-dire une copropriété de
valeurs mobilières, qui émet des parts. Chaque part correspond
ainsi à une même fraction de l'actif du fonds et
donne accès aux droits de copropriété à
hauteur du nombre de parts possédé.
Ainsi, un tracker est composé d'actions qui composent
elles-mêmes un indice (le CAC 40, l' EuroStoxx 50,…).
Il comporte donc les mêmes risques de perte de valeur
que les actions.
Combien vaut un
Tracker ?
Un Tracker représente une fraction d'un indice donné,
souvent 1/100ème de la valeur de l'indice. Les cotations sont accessibles
dans la presse financière
(cours de clôture de la veille) et sur Internet en continu
( Cotations des Trackers chez Firstinvest).
Les Trackers sont cotés sur Euronext Paris, sur un compartiment
spécifique appelé "NextTrack".
Comment Acheter
ou vendre un Tracker ?
Comme toutes les valeurs mobilières, les trackers sont
identifiés par un code Sicovam. Attention toutefois, l'heure d'ouverture
de cotation est différée de
5 minutes par rapport aux actions (ouverture à 9H05 et
non 9H00).
Comme une action normale, les trackers peuvent être achetés
au SRD ou au comptant (voir ci-dessous). Il suffit d'indiquer à
son intermédiaire financier le
code Sicovam, la quantité de titres désirée
(à l'achat comme à la vente), le prix et la nature de l'ordre
(ordre limite possible). Un compte titre ou un PEA
(pour les trackers éligibles) suffit.
Au-delà de 7.622,5 euros (soit 50.000 francs), vous devrez
vous acquitter de l'impôt de Bourse : pensez donc à fractionner
votre ordre. En outre, vous
devrez payer les frais de transaction à votre intermédiaire
financier, mais pas de droits d'entrée, à la différence
des OPCVM traditionnels. Il n'y a pas
de droits de sortie non plus. En revanche, la société
qui gère le tracker perçoit uniquement des frais de gestion,
proportionnels à la valeur liquidative du fonds.
Comptant ou SRD
?
Comme pour les actions, les trackers sont négociables au
comptant (règlement / livraison J+3) ou au SRD qui permet de différer
les règlements en reportant
en fin de mois le paiement d'un achat ou la livraison de titres
vendus.
Bien que réservé aux initiés, l'achat à
découvert permet de faire jouer l'effet de levier alors que la vente
permet de reporter une position déficitaire. Pour
acheter ou vendre au SRD, il suffit de préciser "avec
Service de Règlement Différé" lors du passage de l'ordre
(attention, il y a des frais spécifiques liés
au SRD
Les Trackers sont-ils
Eligibles au PEA ?
Comme les autres valeurs mobilières françaises,
les trackers sont éligibles au PEA. Vous pouvez ainsi bénéficier
d'une exonération sur les plus-values et les
éventuels dividendes perçus.
A-t-on droit à
un Dividende ?
Les Trackers peuvent bien entendu distribuer des dividendes. Ils
sont calculés et fixés par la direction du fonds en fonction
du résultat annuel declôture du
fond.
Quelle Fiscalité
sur les Trackers ?
Les dividendes versés aux porteurs ouvrent droit à
l'abattement annuel applicable aux produits d'actions françaises.
L'abattement au 1er janvier 2001 est
de 8.000 francs (1.219,59 euros) et de 16.000 francs (2.439,18
euros) pour un couple marié.
Quant aux plus-values réalisées lors de la vente
de parts du Tracker, elles sont imposables dès le premier franc
si le montant annuel des cessions de valeurs
mobilières réalisées au cours de l'année
excède, par foyer fiscal, un seuil au 1er janvier 2001 fixé
à 50.000 francs (7.622,45 euros). Le taux d’imposition est
de 26%.
Les moins-values sont imputables sur les gains de même nature
réalisés au cours de l'année de la cession ou des
cinq années suivantes et à condition que
le seuil de 50.000 francs soit dépassé l'année
de réalisation desdites moins-values.
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